Canadaribou

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Loup y es tu? M’entends tu?

Classé dans : Non classé — 10 octobre, 2012 @ 8:30
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Horse Back Riding in Banff

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Mistaya Canyon

Mardi dernier, premières tombées de neige! On a sorti les manteaux d’hiver, les gants, les écharpes: passer de 25 à 10°, ça décoiffe. Alors vite, puisque le beau temps revient pour le week end, départ pour le parc national de Jasper. Motivation: voir un ours. Deux ours. Dix ours. Je veux voir des ours!! Nous sommes quinze, on loue deux petits vans. Samedi: balade à cheval. Le ranch est tenu par de vrais cow boys: tout le monde est en tenue, et une partie de l’équipe répare le toit sur un fond de musique country. Pas d’équipement, pas de bombe, juste une scelle: mon cheval Walker trotte, il m’écoute au doigt et à l’oeil, la vue est magnifique, on passe de forêt en lac turquoise, grand soleil, montagnes enneigées au loin. Bref, je suis une vraie fille de l’Ouest quoi (bien sûr que si les filles de l’Ouest ont très très mal au fesses après une petite heure de cheval!). On reprend la route pour Jasper et on cherche l’auberge de jeunesse qu’on a réservé. La nuit tombe, on tourne en rond, ça y est on est bel et bien perdus… et là, en au bord de la toute, à l’orée de la forêt, un énorme « quelque-chose-qui-fait-parti-de-la-famille-du-cerf-mais-sans-bois ». Bon enfin quelque chose qui ressemble à une biche mais en plus gros, et qui fait plus penser à un mâle qu’à une femelle. Pour toute autre suggestion, merci de bien vouloir laisser un commentaire. Il/Elle nous attend. Surexcitation dans la voiture: ça hurle, tout le monde veut une photo.

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Cerf?

Le « cerf » hésite, mais il se laisse faire. L’émotion passée, on reprend la route et on arrive enfin à l’Athabasca Falls hostel, elle aussi est perdue au milieu de la forêt… Véritable cabane canadienne: il y a une salle commune chauffée au poêle, il faut enlever ses chaussures avant de rentrer, il n’y a pas d’eau potable, on mange tous ensemble sur une grande table de cantine. Après le dîner, feu de camp dans la forêt: on se sent faire parti de la même petite famille canadienne, le temps d’une soirée… Le ventre plein de chamallows, on se met à la recherche des Northen Lights parmis les milliards d’étoiles que l’on distingue parfaitement, mais en vain. Courte nuit: on a du mal à se coucher, et parmi ces quinze autrichiens, allemands, polonais, chiliens, suisses, français, rares sont ceux qui ne ronflent pas, ne parlent pas dans leur rêve (« spontiblur kanibloom ratchifar (dialecte allemand interprété par moi même), ZZzzZ… chtabluri rtanflush… ZzZzz… oh… sorry… »), ne font pas sonner leur alarme à des heures improbables… Dimanche, randonnée: trois heures dans la forêt qui nous mène à cinq lacs plus grandioses les uns que les autres. C’est bien beau mais c’est qu’on commence à s’y habituer aux arbres, les lacs, l’eau plus bleue que bleue, l’odeur de la forêt comme si personne ne l’avait jamais traversée,le tralalala habituel!

Mais les montagnes sont là pour nous rappeler que le changement de climat n’est pas bien loin… Et toujours pas d’ours, on croise seulement une énorme poule plantée dans un arbre (ne me demandez pas ce qu’elle faisait là) et un pauvre ragondin. Mais, mais, mais… Chemin du retour, dans notre van-auberge espagnole, crissement de pneus: là, au bord de la route, l’air perdu et désorienté… un loup! Il porte un énorme collier électronique autour du cou, et malgré son attitude qui pourrait faire pitié, il reste majestueux et pas vraiment rassurant. Mais comme je suis la seule à craindre qu’il saute à travers notre fenêtre et qu’il nous mange tout cru, je me contente de faire comme tout le monde: je le mitraille de photos. Voilà, je peux rentrer en France l’esprit tranquille: j’ai vu un vrai loup, d’accord ça ne vaut pas un vrai ours, mais j’ai quand même le sentiment d’avoir rentabilisé mon séjour…

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Loup

 

Les cinq minutes les plus chères de ma vie, ou l’histoire d’un passeport à 300 $

Classé dans : Non classé — 10 octobre, 2012 @ 7:20
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Canada Place

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Chineese garden

Abîmer mon passeport alors que je suis à l’autre bout du monde, promis on ne m’y reprendra plus. Impossible de le faire refaire à Calgary, il faut que je me rende à Vancouver… qui est à plus de 10h de bus simplement pour l’aller! J’hésite, je retourne le problème, mais finalement je me décide: pas vraiment envie de me retrouver dans une prison en forme d’igloo un 21 Décembre, tout ça parce qu’on dirait que j’ai trafiqué la photo de mon passeport telle une terroriste internationale. Je me lance donc à la recherche des tickets de bus. Après 5 arrêts de tramway, il faut passer sous un pont, traverser le… périphérique, sisi, tourner en rond dans une zone industrielle…  Mais comme  il m’en faut plus pour me décourager, tickets pour Vancouver trouvés! Départ jeudi de nuit. Gare routière: on nous fait poireauter deux heures, debout les uns derrières les autres, parce que « nobody knows where is your bus! » … Et le plus étonnant, c’est que les Canadiens ça n’a pas l’air de les déranger. Et qu’on se balade dans la gare avec son coussin, et qu’on discute avec ses quatre voisins, et qu’on aille se chercher un p’tit burger: no problem! Le bus arrive enfin. Nuit agitée: à 3h du matin on nous fait changer de bus. Mais j’arrive en vie à Vancouver, mon rendez-vous au Consulat me prend cinq minutes montre en main, le temps de prendre une photo et de prendre mes empreintes digitales. Il me reste la journée pour visiter la ville: plage et vue sur l’Océan Pacifique, mouettes, gigantesque parc, quartier Chinois, vieille ville… J’ai fait le tour, emballé c’est pesé, maintenant je suis une vraie femme: je suis VRAIMENT allée à l’autre bout du monde, TOUTE SEULE, et j’aime même PAS pleuré.

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English Bay

God keep our land glorious and free! O Canada, we stand on guard for thee

Classé dans : Non classé — 22 septembre, 2012 @ 8:03

Après trois semaines d’immersion, je commence à cerner les deux faces de cet immense Canada. Je vous proposerai bien de choisir, mais ici difficile de dissocier les deux…

Côté pile… Fast food. Starbuck. Cheerleaders. Grands discours. Sacralisation du sport. Patriotisme.

Se faire à manger, c’est une question de survie. A chaque coin de rue, oh des burgers. Oh des frites. Oh un vietnamien. Oh des sushis. Au sein du campus, les premières années sont obligés d’adhérer au « meal plan »: c’est à dire qu’ils sont obligés de mettre de l’argent sur leur carte étudiante et de s’en servir pour manger sur le campus. Traduction: l’université leur impose de mal bouffer pendant toute une année. Alors certes, je confesse que le chocolat chaud au caramel beurre salé de Starbuck est une petite merveille, mais franchement: vive la France et les légumes.

Côté sport, je dois dire que je suis conquise: d’abord, premier cours de zumba gratuit. Super partante, je veux m’inscrire, mais c’est 110$ le semestre et… le cours est plein. Tant pis me disent les coupains, l’accès piscine et salle de sport c’est gratuit! Sauf que moi, je me vois pas mais alors pas du tout muscler mes fesses devant cinquante tarés du sport, et encore moins me mettre en maillot dans ce pays d’esquimaux. Finalement, après 45 minutes de « biking », je me suis rendu compte que pédaler devant les narcissiques qui font des altères en se regardant dans le miroir c’est plutôt rigolo. Aujourd’hui, squash avec ma colloque Jenny: vous pouvez me croire sur parole, je suis im-bat-table. Bon, on en reparle dans quelques années.

Enfin voilà,  la frontière avec les États-Unis n’est qu’à quelques centaines de kilomètres et ça se sent. On y trouve des bons comme des mauvais côtés… Et puis y’a aussi les côtés inclassables, comme l’indétrônable « how are you today? » des caissières, « did you find everything you was looking for? » Faut faire gaffe, en réalité c’est pas du tout une invitation à raconter sa vie. J’ai essayé, je me suis faite remballée.

Côté face: lièvres, lacs, forêts, montagne, soleil, mouettes, écureuils et surtout: grand respect de l’environnement.

Les rues sont ultra clean, le tramway fonctionne à l’énergie éolienne, le lièvre qui habite sous ma fenêtre est si gros que je pourrais tenir deux semaines si je le faisais cuire. Le week-end dernier, ma petite bande et moi sommes allés faire du canoé sur le lac Moraine, et découvert le célèbre lac Louise. L’eau est turquoise, il y a de la neige sur les montagnes, bref c’est le paradis… Le temps fait des merveilles: on est encore en short et c’est difficile de garder les yeux ouverts sans lunettes de soleil.

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Canoé sur le lac Moraine

On en profite tant qu’on peut: les cours ont bel et bien commencé! Entre autres, je dois rendre un rapport de dix pages sur une technologie biomédicale de mon choix… le jour de mon anniversaire. Youpi! Et attention, on parle de choses sérieuses: après visionnage d’une vidéo de claviculoplastie (remplacement de la clavicule) pendant mon cours de biomatériaux, une élève s’est évanouie. Et c’était pas moi.

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Lac Louise

Première semaine, premières emmerdes!

Classé dans : Non classé — 17 septembre, 2012 @ 10:48
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De gauche à droite: Lisa, Charlie, Alex, Hannes, Jenny, Martin, Johanna et moi

« Bonjour Monsieur, c’est pour m’inscrire à votre cours Biomedical Engineering niveau Graduate… Ah non mademoiselle, d’après votre dossier, vous n’avez pas le niveau requis. Et qui vous a dit qu’on pouvait s’inscrire à mon cours au dernier moment? » Trop sympa le mec! Mais comme je suis une fille débrouillarde, réactive, pleine de ressources, débordante de combativité, j’ai… bredouillé ah, d’accord, bon. Une dizaine d’e-mail plus tard, le problème est réglé, c’est tout bon (faute d’être persuasive, je l’ai peut-être eu à l’usure…). Cette année on va donc parler de Biomaterials & Biocompatibility, Fundamentals of Biomedical Engineering et Controversies in Science.

A part ça, j’ai beau me sentir plutôt à l’aise en anglais, avoir mon Toefl, bref faire la maligne, n’empêche qu’ici c’est envahi par les allemands et les autrichiens. Oui vous savez, cette population de bilingues. Moi, quand je parle avec un canadien, au bout de deux phrases il me dit « oh, you’re French, right? » avec le sourire qui veut tout dire. Pfff.

J’ai trois collocatrices: Jenny (allemande), Anna et Christina (autrichiennes). Christina a décidé qu’ici on ferai comme chez elle, et qu’on parlerai tous joyeusement allemand! Ouai, sauf que moi, à part guten tag, kinder et ich liebe dich, c’est le néant; et franchement, c’est pas le genre de phrases que j’ai envie de lui communiquer à la  Christina. Pourtant, elle s’accroche, peut-être que dans un mois ou deux elle finira par comprendre que quand elle me demande « où sont les épices » en allemand, même si j’ai compris, elle peut toujours rêver pour que je sorte le poivre de sa cachette, mouahaha.  Heureusement, il y les autres, qui habitent la même résidence: Hannes et Martin, Johanna (suédoise), Catherine (anglaise), Léa et Lila (françaises), Lisa et Alex(autrichiennes), Lindy Ann (caribéenne), Marina (suisse), Charlie (allemande), Lincoln (australien)…

Premier week end, première sortie: direction les Rocheuses, Kananaskis Country (à prononcer à voix haute, s’il vous plait. Allé, encore un effort.) Vous serez fiers d’apprendre que moi, Elena Oriot, je fais parti des quatre les plus motivés pour faire de la randonnée. Alors que tous les autres ont abandonné. Et que j’ai monté des collines. Et escaladé des montagnes. Je sais bien que vous avez du mal à le croire, mais j’ai des preuves à l’appui… Mais je dois dire quand même que je suis super déçue, nous n’avons même pas croisé d’ours. Je suis pas venue ici pour rigoler moi… Chemin du retour, pluie torentielle, orage, fin du monde. On est contents et on chante « Wonderwall » tous en coeur. Si j’avais su qu que la photo de mon passeport était en train de se noyer, j’aurai peut être moins chanté… IMG_2387-300x200

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Kananaskis Country

Allô Maman, allô Papa? Oui, je suis bien arrivée!

Classé dans : Non classé — 17 septembre, 2012 @ 8:20

 

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Hannes, Martin & moi

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Calgary et la Bow River

A peine arrivée à l’auberge de jeunesse où j’ai séjourné deux jours avant de pouvoir emménager, je rencontre Hannes (italien) et Martin (autrichien). Nous nous sommes lancés ensemble à la conquête de Calgary! Dimanche, nous faisons la connaissance de Sophie, écossaise installée au Canada depuis sept ans. Elle nous fait visiter la ville: en guise de bienvenue, Gay Pride grand soleil! Et pour couronner le tout, après des heures de marche autour des imposants buildings (principalement occupés par des compagnies pétrolières), la très spatiale Calgary Tower (sorte d’OVNI en plein milieu de la ville), Chinatown, Prince’s Island Park, nous avons droit à un petit topo sur les grossièretés américaines: par exemple, pour dire « c’est de la m**** », on dit « it’s shit », mais si on veut dire « oh, mais c’est géniaaaal! »  on dit: « it’s THE shit! ». Bilan de la journée: j’ai croisé deux lièvres, un écureuil et un million de mouettes. C’est sûr, je suis au Canada…

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Calgary Tower

Ici, deux détails cruciaux:

- L’air est très sec: baume à lèvre et crème pour le corps INDISPENSABLES (hier, en enlevant mes chaussettes, j’ai eu la peur de ma vie. Avant de réaliser que non, je n’avais pas pris soixante ans: j’avais juste oublié de mettre de la crème sur mes pieds.)

- On est en altitude. Alors il faut rester vigilant: une bière, ça peut vous monter à la tête plus vite que vous ne le croyez… (avec un peu de chance, ça me fera faire des économies, vu le prix de la bière).

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Calgary vue de la Tower

 

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